Paludisme au Burkina Faso

Partir au Burkina Faso ou plus généralement en Afrique subsaharienne implique deux préoccupations sanitaires: Vaccination et traitement contre le Palud. C’est un budget conséquent qu’il convient de ne pas négliger. Cependant le prix des traitements contre le Palud du type Malarone ont évolué ces derniers temps avec l’apparition de médicament génériques antipaludiques diffusés sous l’appellation ATOVAQUONE/PROGUANIL.  Attention, le prix de ces traitement anti palud est librement fixé par votre Pharmacien.

La prévention du paludisme au Burkina Faso: un budget conséquent

Malarone contre le paludisme au Burkina Faso
Contre le Paludisme les médicaments génériques tirent les prix vers le bas.

De 50 à 60 euros la boite de Malarone: Tel est le prix à payer pour ce protéger du palud. De fait, la plupart des pharmaciens proposent un générique à la place, mais à quel prix ? Et bien c’est la loterie. En effet, les prix de ces produits sont totalement libres et on peut vous les proposer dans une fourchette allant de 15 à 30€. Vous avez donc tout intérêt à ne pas vous limiter à votre pharmacie de quartier.

N’attendez pas votre arrivée à Ouagadougou pour commencer votre traitement

Le médecin vous l’aura dit mais on va le répéter. Le traitement contre le palud commence la veille du départ. Il serait dommage de vous faire piquer par les moustiques qui ne sont pas rares dans l’aéroport de Ouagadougou. Ensuite, la prophylaxie repose sur une prise quotidienne puis sur un traitement que l’on ne doit pas oublier de prolonger une semaine après le retour.

Au Burkina Faso, on se protège d’abord du Palud avec une moustiquaire

Même si vous avez pris correctement votre traitement, se faire bouffer par les moustiques n’a rien de drôle. D’abord, nous ne sommes pas égaux devant les bestioles et surtout, d’autres ennuis que le Palud sont transmis par les moustiques du Burkina Faso. Même si une forte prévalence de la Dengue n’est pas avérée au Burkina, des cas ont été signalés en nombre suffisant pour inciter les voyageurs à se protéger. Dormir sous une moustiquaire est un bon début de protection. Mais ce n’est pas suffisant.

Répulsifs et vêtements: l’arsenal anti moustique au Burkina Faso

Paludisme se protéger des moustiques
Spray anti moustique indispensable

Après le traitement antipaludique, passons à la prévention: Vous êtes arrivés à Ouagadougou et tout naturellement vous profitez de cette belle soirée pour aller prendre un verre ou dîner en terrasse. Mais un autre invité nommé anophèle se promène sous la table, à l’affût de vos chevilles. La bonne pratique est d’abord de s’habiller correctement (pantalon couvrant) et d’utiliser des répulsifs adaptés. Il en existe de toutes sortes et marque. Les uns sont cutanés, les autres s’adressent aux vêtements. Des produits différents pour traiter vos vêtements contre les moustiques existent. Les uns en spray que vous pulvérisez sur la chemise ou le pantalon, les autres permettant de faire un trempage. Le port de vêtements couvrants est aussi conseillé dès la tombée de la nuit en choisissant des couleurs claires. Enfin si malgré tout cela vous êtes encore victimes des moustiques nous vous recommandons d’ajouter à votre pharmacie un tube de crème anti histaminique.

A votre retour du Burkina Faso, soyez vigilants:

 Attention il faut être rigoureux car on rencontre de plus en plus de cas de paludisme dit d’importation (cad au retour en France); en conséquence, au delà d’une semaine et dans les mois qui suivent votre retour toute fièvre devra vous faire penser au Palud. Signalez systématiquement à votre médecin que vous avez voyagé en zone tropicale.

Fiévre, douleurs diffuses, maux de tête, vomissements, diarrhée = Hôpital avec signalement du voyage.

Le paludisme ne se traite pas avec du Doliprane! mal géré, l’issue peut être fatale!

Important: Les coûts grandissants des traitements contre le palud incitent de plus en plus de personnes à ne pas se prémunir! aussi voit on régulièrement des cas de palud d’importation au retour de voyage (6000 à 8000 par an). Il faut aussi garder à l’esprit que toute fièvre doit être suspecte dans les mois suivant le retour. Jusqu’à preuve du contraire, fièvre=palud.

La réalité du Paludisme en Afrique

La question sanitaire est posée par tout voyageur partant vers l’Afrique. Curieusement le paludisme n’effraie pas. C’est pourtant l’ennemi incontournable du voyageur mais aussi des Africains qui ne sont pas à l’abri de ce fléau à l’origine de 600000 décès tous les ans. Avec un palmarès pareil cette maladie se dispute le haut du tableau de la mortalité en Afrique avec le SIDA. Oubliez donc pour l’instant les choléra et autres fièvres hémorragiques pour films à grand spectacle. Aussi nommé malaria il est causé par un parasite (psalmodium) transmis par les moustiques.